Vous vous êtes probablement déjà posé la question s’il faut ajouter des huiles à son alimentation!
Le sujet est délicat, car il existe beaucoup de spécialistes de l’alimentation qui recommandent d’en ajouter.
En effet les acides gras essentiels qu’on trouve dans les huiles sont justement essentiels à notre santé. La question que certains d’entre nous se posent pourtant est légitime: est-il nécessaire de rajouter un produit raffiné à notre nourriture?
Mais l’huile c’est quoi?
Si l’on considère ce qu’est de l’huile, on constate qu’il n’y a pas de différence avec le sucre de table!
Bien sûr, il y a les pressions à froid me direz-vous… mais au fond, on se retrouve avec un produit qui a été dépouillé de toutes ses vertus, comme:
- les fibres
- les vitamines
- les agents phytochimiques
- les antioxydants
- les sels minéraux
- les protéines
- les hydrates de carbone
- etc.
C’est aussi un produit instable, fragile à la lumière, la chaleur et l’oxygène, et dont on ne connait pas vraiment la date de péremption (le délai d’une année est relativement aléatoire).
Et en plus, les huiles sont très riches en calories: 9 calories par gramme, donc 120 calories par cuillère à soupe: l’aliment le plus riche en calories qui existe aujourd’hui! Enorme, quand on sait que le sentiment de satiété est lié au volume des aliments que l’on mange.
Faut-il ajouter des huiles ou pas?
Pour revenir à l’argument des acides gras essentiels, on peut encore faire le lien avec le sucre. Notre cerveau, nos muscles et la plupart de nos cellules fonctionnent au sucre (glucose, sous sa forme simple) uniquement. Mais bien sûr, manger du sucre pour nourrir son cerveau ou ses muscles parait absurde!
Pourquoi?
Parce qu’on mange des aliments qui contiennent ces sucres, et tous les autres nutriments nécessaires à notre santé, et qu’on en obtient bien assez en mangeant normalement.
Tout aliment dont on a retiré sa force vitale va être très limité dans les bienfaitsqu’il peut nous apporter.
Alors pourquoi pense-t-on que certaines huiles peuvent nous amener santé et vigueur?
La réponse date des années 60, lorsqu’on a étudié la longévité supérieure des Crétois, comparée à celle des autres pays méditerranéens. Il se trouve que les Crétois ajoutaient un peu d’huile d’olive à leur alimentation, qui était principalement basée sur les légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes, et très peu de produits animaux.
Les scientifiques en ont donc conclu que la réponse se trouvait dans l’huile, et maintenant, régime méditerranéen rime avec huile d’olive!
Mais le fait est qu’aujourd’hui d’innombrables études nous prouvent que toutes les huiles ont un effet négatif sur les artères et:
- favorisent les maladies cardiovasculaires (1);
- elles favorisent les saignements (2);
- inhibent certaines fonctions du système immunitaire (3);
- ont un effet négatif sur l’échange d’oxygène dans les poumons (4);
- favorisent le développement de certains cancers (5);
- et bien sûr sont liées au surpoids (6).
La graisse est stockée sous forme de graisse, quelle que soit sa source, lors d’un excès de calories!
Et le goût alors?
Alors, faut-il éviter toute forme d’huile?
Sans aller jusque là, il est important de comprendre que les huiles ne sont pas le Graal que l’on nous vend! Mais ajouter un peu d’huile d’olive sur une belle salade, ou faire un pesto maison pour le risotto sont tout à fait acceptable. Pour peu qu’on n’ait pas de problème de poids.
Et remplacer le beurre par une huile va au moins diminuer l’apport en cholestérol, ce qui est toujours positif!
En ce qui concerne l’huile de lin, de graines de courge, d’avocat, de noix, etc., je vous conseille vivement de manger l’aliment qui les produit. Non seulement il sera accompagné de tous les micronutriments dont on parlait plus haut et de leurs précieux acides gras essentiels, mais en plus vous serez sûr de la fraicheur tout en diminuant le risque de surconsommation.
Sources: 1 Robert A. Vogel, Mary C. Corretti, and Gary D. Plotnick, “The Postprandial Effect of Components of the Mediterranean Diet on Endothelial Function,” Journal of the American College of Cardiology 36 (November 1, 2000): 1455–60. AND Blankenhorn DH1, Johnson RL, Mack WJ, el Zein HA, Vailas LI. The influence of diet on the appearance of new lesions in human coronary arteries. JAMA. 1990 Mar 23-30;263(12):1646-52 2 M. A. Allman, M. M. Pena, and D. Pang, “Supplementation with Flaxseed Oil Versus Sunflowerseed Oil in Healthy Young Men Consuming a Low-Fat Diet: Effects on Platelet Composition and Function,” European Journal of Clinical Nutrition 49 (March 1995): 169–78; 3 D. C. E. Nordström, C. Friman, Y. T. Konttinen, V. E. A. Honkanen, Y. Nasu, and E. Antila, “Alpha-Linolenic Acid in the Treatment of Rheumatoid Arthritis. A Double-Blind, Placebo-Controlled and Randomized Study: Flaxseed vs. Safflower Seed,” Rheumatology International 14 (1995): 231–34;M. R. Namazi, “The Beneficial and Detrimental Effects of Linoleic Acid on Autoimmune Disorders,” Autoimmunity 37 (February 2004): 73–75; P. Purasiri, A. McKechnie, S. D. Heys, and O. Eremin, “Modulation in Vitro of Human Natural Cytotoxicity, Lymphocyte Proliferative Response to Mitogens and Cytokine Production by Essential Fatty Acids,” Immunology 92 (October 1997): 166–72; 4 D. Hazlett, “Dietary Fats Appear to Reduce Lung Function,” Journal of the American Medical Association 223, no. 1 (1973): 15–16; 5 Clifford W. Welsch, “Relationship Between Dietary Fat and Experimental Mammary Tumorigenesis: A Review and Critique,” Cancer Research 52 (April 1992): 2040S–48S; Patrizia Griffini, Olav Fehres, Lars Klieverik, et al., “Dietary Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids Promote Colon Carcinoma Metastasis in Rat Liver,” Cancer Research 58 (August 1, 1998): 3312–19; Lars Klieverik, Olav Fehres, Patrizia Griffini, Cornelis J. F. Van Noorden, and Wilma M. Frederiks, “Promotion of Colon Cancer Metastases in Rat Liver by Fish Oil Diet Is Not Due to Reduced Stroma Formation,” Clinical & Experimental Metastasis 18 (September 2000): 371–77; Kenneth K. Karroll, “Experimental Evidence of Dietary Factors and Hormone-Dependent Cancers,” Cancer Research 35 (November 1975): 3374–83; J. H. Weisburger, “Worldwide Prevention of Cancer and Other Chronic Diseases Based on Knowledge of Mechanisms,” Mutation Research 402 (June 18, 1998): 331–37; Leonard A. Sauer, David E. Blask, and Robert T. Bauchey, “Dietary Factors and Growth and Metabolism in Experimental Tumors,” Journal of Nutritional Biochemistry 18 (October 2007): 637–49; 6 N. F. Chu, D. Spiegelman, J. Yu, N. Rifai, G. S. Hotamisligil, and E. B. Rimm, “Plasma Leptin Concentrations and Four-Year Weight Gain Among US Men,” International Journal of Obesity and Related Metabolic Disorders 25 (March 2001): 346–53; N. F. Chu, M. J. Stampfer, D. Spiegelman, N. Rifai, G. S. Hotamisligil, and E. B. Rimm, “Dietary and Lifestyle Factors in Relation to Plasma Leptin Concentrations Among Normal Weight and Overweight Men,” International Journal of Obesity and Related Metabolic Disorders 25 (January 2001): 106–14; Motonaka Kuroda, Masanori Ohta, Tatsuya Okufuji, et al., “Frequency of Soup Intake and Amount of Dietary Fiber Intake Are Inversely Associated with Plasma Leptin Concentrations in Japanese Adults,” Appetite 54, no. 3 (June 2010): 538–43.
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[…] dont elle a été extraite et ne reste principalement que du gras. Vous pouvez lire sur ce sujet le très intéressant article de ma copine Laurence sur son blog Plantastique. Non pas qu’il faille bannir toutes les […]